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Laval-Pradel
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Laval-Pradel et son histoire

Laval-Pradel est une commune française exposée à un climat méditerranéen et traversée par plusieurs cours d'eau, dont le Gardon d'Alès, l'Avène, le ruisseau Blanc, ainsi que deux autres affluents. La richesse naturelle de la commune se manifeste à travers deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Démographie

En 2020, la commune de Laval-Pradel, située à 15 km au nord d'Alès, compte une population de 1 116 habitants. Elle s'inscrit dans l'aire d'attraction d'Alès, et ses résidents sont désignés sous le nom de Pradeliens ou Pradeliennes.

Géographie

Laval-Pradel s'étend le long de la RD 906 (ex-RN 106) après avoir dépassé Saint-Martin-de-Valgalgues, sur les premiers contreforts des Cévennes. La commune comprend trois villages et plusieurs hameaux. Elle partage ses limites avec La Grand-Combe, Le Martinet, Portes, Saint-Florent-sur-Auzonnet, Saint-Julien-les-Rosiers, Saint-Martin-de-Valgalgues, et Les Salles-du-Gardon.

Les Villages et Hameaux

Le Pradel : Siège de la mairie, du club de football, des festivités annuelles, et doté du plus grand terrain de pétanque, la place centrale de ce village est le lieu central. Le château de Trouillas, vestige de combats entre les camisards protestants et les troupes de Louis XIV lors des guerres de religion, domine ce village situé au nord de la commune. Une vaste prairie de 17 ha, des vaches paisibles, et le mont Rouvergue (alt. 695 m) confèrent leur charme à ce paisible lieu. Le « château », en réalité un ancien relais de poste du xiie siècle, ajoute une note historique.

Le Mas-Dieu : Ancien jalon sur la voie Regordane, cette localité était une étape cruciale pour les voyageurs et pèlerins se rendant du Nord à Saint-Gilles (Gard) à travers le Massif Central et les Cévennes. Des façades préservées et l'église romane Saint-Pierre rappellent ce passé chargé d'histoire. Le Mas-Dieu, autrefois animé avec deux bistrots, un magasin général, une école et une boucherie, a vu ses commerces disparaître au fil du temps. Autrefois, la mine était l'activité prédominante, rythmant la vie du village par le son de la cloche (8 h, midi, 19 h), voire l'Angélus. La fermeture de l'ancienne route dans les années 90, due à l'exploitation houillère, a donné lieu à la construction d'une nationale de contournement à fort dénivelé à l'est de la commune.

Laval, village bâti sur une zone escarpée, s'étend le long de la grand-rue, accessible par quatre routes distinctes. Les habitants privilégient la route du « marronnier » en provenance d'Alès. Une deuxième route, balisée depuis la Nationale, offre un accès aux faubourgs nord, surplombant un ravin. Depuis les airs, le Mas-Dieu se profile majestueusement sur la colline. Un chemin au sud mène à une zone résidentielle en expansion, marquant le nouveau poumon démographique du village. Enfin, la route de La Grand-Combe traverse Laval, Malbosc, et Cassagnettes avant de rejoindre la zone dite du faubourg. La fermeture de l'ancienne route entre le Mas-Dieu et le Pradel a fortement impacté cette zone autrefois animée, devenue aujourd'hui le terrain de jeu des enfants et adolescents à bicyclette ou à cyclomoteur.

Points d'Intérêt

Laval : À quelques kilomètres en contrebas, l'église romane du xiie siècle de Laval se dresse en tant que sanctuaire où les pèlerins se recueillaient. L'église abrite un ossuaire dans sa crypte souterraine. Les pèlerinages du 15 août et du 8 septembre voient la résurrection de Notre-Dame de Laval, attirant autrefois les mineurs d'Alès et de La Grand Combe. La proximité de la mine à ciel ouvert, connue sous le nom de « la découverte », a lentement façonné le village au fil du temps. Sur le chemin menant au Mas-Dieu, une ancienne usine de transformation de la houille, aujourd'hui disparue, se dévoilait avec des cheminées imposantes et des tapis roulants.

Principaux Hameaux :

Le Pontil, L'Aubarède, Mercoirol, Malbosc, Cassagnettes, Le Mathieu (porte du xiiie siècle), Arbousse (ensemble de mas cévenols reliés au Mas-Dieu par une route tortueuse).

Climat

En 2010, la commune de Laval affiche un climat méditerranéen franc, selon une étude couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France la classe dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, exposée à un climat de montagne caractérisé par une pluviométrie faible en été, un ensoleillement généreux (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air sec, des vents forts (40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards.

Pour les périodes 1971-2000 et 1991-2020, la température annuelle moyenne est respectivement de 13 °C et 13,7 °C, avec des précipitations annuelles moyennes de 1 275 mm et 1 414,0 mm. Des données climatiques pour 2050 selon divers scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont disponibles sur le site dédié de Météo-France depuis novembre 2022.

Milieux Naturels et Biodiversité

L'inventaire des Zones Naturelles d'Intérêt Écologique, Faunistique, et Floristique (ZNIEFF) identifie deux zones de grande importance écologique sur la commune : le « Gardon d'Alès à la Grand-Combe » (179 ha) couvrant huit communes, et la « montagne du Rouvergue et vallée de l'Avène » (1 329 ha) concernant quatre communes du département. Ce travail vise à enrichir la connaissance du patrimoine naturel national et à guider les décideurs dans l'aménagement du territoire.

Urbanisme de Laval-Pradel

Typologie

Laval-Pradel, ancrée dans une réalité rurale, s'inscrit parmi les communes peu ou très peu denses selon la grille de densité de l'Insee. En outre, elle fait partie intégrante de l'aire d'attraction d'Alès, figurant parmi les communes de la couronne de cette région. Cette aire d'attraction, englobant 64 communes, s'inscrit dans la catégorie des aires regroupant de 50 000 à moins de 200 000 habitants.

Occupation des Sols

L'analyse de l'occupation des sols, tirée de la base de données européenne Corine Land Cover (CLC), révèle des particularités marquantes. En 2018, les forêts et les milieux semi-naturels représentent 78,1 % du territoire, affichant une augmentation par rapport à 1990 (73,6 %). La répartition détaillée de 2018 montre une dominance des forêts (66,6 %), des milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,5 %), des zones agricoles hétérogènes (9,7 %), des zones urbanisées (6,3 %), et des espaces dédiés aux mines, décharges et chantiers (5,9 %). L'évolution de cette occupation des sols est perceptible à travers différentes représentations cartographiques du territoire, de la carte de Cassini du xviiie siècle à celles de l'IGN depuis 1950.

Risques Majeurs

Risques Naturels

Le territoire de Laval-Pradel se trouve exposé à divers aléas naturels, comprenant des événements météorologiques (tempêtes, orages, neige, grand froid, canicule, sécheresse), des inondations, des feux de forêts, des mouvements de terrains, et un risque sismique faible. De plus, la commune est vulnérable à deux risques technologiques, à savoir le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, ainsi qu'à un risque particulier lié au radon. Le BRGM propose un site pour évaluer rapidement les risques liés à un bien localisé par adresse ou numéro de parcelle.

Risques Technologiques

Laval-Pradel est confrontée au risque de transport de matières dangereuses, principalement lié à la traversée d'infrastructures routières ou ferroviaires importantes et à la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Des accidents sur ces infrastructures pourraient avoir des conséquences graves jusqu'à 350 m, dépendamment du matériau transporté, entraînant des recommandations d'urbanisme spécifiques. De plus, en aval du barrage de Sainte-Cécile-d'Andorge, classé en catégorie A avec Plan Particulier d'Intervention (PPI), la commune est exposée à une onde de submersion en cas de rupture de cet ouvrage.

Risque Particulier

Certains secteurs du territoire national sont susceptibles d'accumuler du radon dans les logements, constituant une source significative d'exposition aux rayonnements ionisants. Laval-Pradel, en zone 3 selon la classification de 2018, est répertoriée comme une zone à potentiel radon significatif.

L'ancrage de Laval comme étape cruciale de la Régordane s'inscrit dans une riche histoire aux multiples influences.

La région de Laval a traversé des époques marquantes, occupée successivement par les Phocéens, les Celtes, les Gaulois, et les Romains, contribuant à forger son identité unique. Un épisode notable de cette histoire remonte au XIIe siècle avec la construction de Notre Dame de Laval par des bénédictins de Villeneuve-les-Avignon. Leur intention initiale était d'édifier une chapelle au lieu-dit du FESC près du Gardon. Cependant, un événement mystérieux entraîna le déplacement inexpliqué du matériel de construction dans la montagne, conduisant à l'érection d'une église romane dédiée à la Vierge, baptisée Notre Dame de Laval.

Le Miracle de Notre-Dame de Laval

En 1854, alors que le choléra menaçait les environs d'Alès, le curé de la ville organisa un pèlerinage à Notre-Dame de Laval le 5 octobre. Des milliers de participants défilèrent sur un parcours de 3 km, un cortège impressionnant qui, selon la légende, aurait sauvé la ville d'Alès de l'épidémie.

Saint Andéol de Trouillas et le Château de Trouillas

Au XVe siècle, les seigneurs de Saint Andéol de Trouillas, successivement les Martinas, les Boni, puis les Castries en 1782, ont marqué l'histoire de la région. Le château fut le théâtre d'un combat acharné en 1784 entre Pierre François Tubeuf et Castries, aboutissant à la défaite de Tubeuf qui abandonna les Cévennes pour être assassiné en Amérique en 1795.

Les Camisards

L'histoire sanglante des Camisards a laissé des traces indélébiles à Laval. Joany, chef camisard, utilisa des stratagèmes cruels, se déguisant en soldat royal pour semer la terreur. À Saint Andéol de Trouillas, en 1703, il massacra sept personnes, tandis qu'au Pradel, vêtu en soldat royal, il trompa la vigilance des habitants, causant la mort de vingt personnes.

La Catastrophe du Pontil au Puits du Castelnau

L'industrie extractive des Mines de la Grand Combe a joué un rôle majeur, avec le creusement du premier puits du Pontil en 1866. Les années suivantes ont vu l'expansion des installations, le puits du Pontil 2, le ventilateur en 1892, la centrale thermoélectrique en 1899, et le puits de Castelnau équipé en 1907. Cependant, en décembre 1958, neuf mineurs perdirent la vie dans une tragédie causée par un "coup de grisou". La fin de l'exploitation en 1963 marqua la clôture de cette page de l'histoire minière, avec le remblaiement et la mise à la ferraille des chevalements en 1963.

Cet article est inspiré de Wikipédia.
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