Gagnières, commune française nichée dans le nord du département du Gard en région Occitanie, à la lisière de l’Ardèche, s'érige de nos jours comme un village orienté principalement vers le tourisme vert. Outre son patrimoine naturel exceptionnel, la localité est renommée pour abriter le Centre Chrétien ainsi que pour son festival emblématique, les « in’attendus de Gagnières ».
En l'année 2020, Gagnières, commune rurale, abrite une population de 1 088 habitants, marquant une évolution démographique depuis son apogée en 1901 avec 3 250 résidents. Gagnières est intégrée dans l'unité urbaine de Bessèges, et ses citoyens se désignent sous le nom de Gagniérois ou Gagniéroises.
Gagnières partage ses limites territoriales avec la commune de Bessèges (Gard), ainsi qu'avec les communes de Saint-Paul-le-Jeune et Saint-André-de-Cruzières (Ardèche).
Baignée par un climat méditerranéen, Gagnières est traversée par la Ganière, le ruisseau de Doulovy, et divers petits cours d'eau. Ancrée au cœur des Cévennes, la commune se distingue par un patrimoine naturel d'exception, comprenant un site Natura 2000, la « forêt de pins de Salzmann de Bessèges », et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Une rivière emblématique, la Ganière, affluent de la Cèze, parcourt les 27 kilomètres de son cours, dont 12 au sein du département du Gard. Née à la Croix Rousse, suite à la confluence de plusieurs ruisseaux sur la commune de Malons-et-Elze à 871 mètres d'altitude, la Ganière, rivière aurifère, a été le témoin d'une activité minière au fil des époques. Aujourd'hui encore, des chercheurs d'or amateurs arpentent ses rives à la quête éventuelle de pépites ou de paillettes d'or, perpétuant ainsi une tradition séculaire.
En l'année 2010, le climat de la commune était classifié comme méditerranéen franc, d'après une étude s'appuyant sur des données étalées sur la période de 1971 à 2000. Toutefois, en 2020, une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine publiée par Météo-France a révélé une exposition de la commune à un climat de montagne ou de marges de montagne, dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon. Ce climat se caractérise par une pluviométrie réduite en été, un ensoleillement abondant (2 600 h/an), des étés chauds (21,5 °C), un air très sec pendant l'été, une sécheresse persistante tout au long de l'année, des vents soutenus (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s), et une faible occurrence de brouillards.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne était de 12,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Les précipitations annuelles moyennes atteignaient 1 396 mm, avec 7,4 jours de pluie en janvier et 4 jours en juillet. Entre 1991 et 2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située à La Grand-Combe à 13 km à vol d'oiseau, était de 13,7 °C, avec un cumul annuel moyen de précipitations de 1 414,0 mm. Les projections climatiques pour l'année 2050, selon divers scénarios d'émission de gaz à effet de serre, sont disponibles sur un site dédié publié par Météo-France depuis novembre 2022.
La commune de Bessèges bénéficie d'une protection réglementaire, considérée comme l'intervention la plus robuste pour préserver ses espaces naturels remarquables et la biodiversité qui y est associée. En tant que membre de l'aire d'adhésion du Parc national des Cévennes, créé en 1967, elle contribue à la préservation d'un territoire de moyenne montagne comprenant le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles, ainsi que le piémont cévenol.
La commune se trouve au cœur de la zone de transition des Cévennes, une étendue de 116 032 hectares reconnue comme réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985. Cette zone se distingue par une mosaïque de milieux naturels abritant une biodiversité exceptionnelle, comptant 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, ainsi qu'une multitude de mousses, lichens et champignons.
Un site Natura 2000 a été désigné sur la commune en vertu de la directive habitats : la « forêt de pins de Salzmann de Bessèges », couvrant une superficie de 743 hectares. Cette zone abrite le Pin de Salzmann, l'une des essences forestières les plus rares de France, constituant ainsi un enjeu majeur pour la conservation de l'habitat au niveau régional.
L'inventaire des ZNIEFF a pour objectif de couvrir les zones les plus intéressantes sur le plan écologique, contribuant à la connaissance du patrimoine naturel national et servant d'outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1 sont répertoriées sur la commune, incluant les « ruisseaux de la Ganière et d'Abeau », la « vallée de la Ganière à Chavagnac », et le « vallon du ruisseau du Ranc Corbier ». De plus, une ZNIEFF de type 2 couvre le « bois de Bordezac et de Bessèges », étendant son influence sur quatre communes du département.
L'analyse de l'occupation des sols de la commune de Gagnières, basée sur la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), révèle une prédominance marquée des forêts et des milieux semi-naturels, atteignant 81,1 % en 2018. Cette proportion demeure quasi-identique à celle observée en 1990 (81,2 %). La répartition détaillée en 2018 se décline comme suit : forêts (72,4 %), prairies (11,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,7 %), zones urbanisées (4,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %). L'évolution de l'occupation des sols et des infrastructures peut être appréhendée à travers différentes représentations cartographiques du territoire, telles que la carte de Cassini (xviiie siècle), la carte d'état-major (1820-1866), et les cartes ou photos aériennes de l'IGN de 1950 à nos jours.
Le territoire de la commune de Gagnières se trouve exposé à divers aléas naturels tels que les événements météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), les inondations, les feux de forêts, les mouvements de terrains, et les séismes (sismicité faible). Il est également sujet à un risque particulier, à savoir le risque de radon. Le BRGM propose un site permettant d'évaluer rapidement les risques associés à un bien localisé, que ce soit par son adresse ou par le numéro de sa parcelle.
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) d'Alès, regroupant 37 communes autour d'Alès. Cet ensemble a été défini fin 2012 sur le bassin Rhône-Méditerranée en raison des risques de débordements de la Cèze et des Gardons. Les inondations majeures qui ont touché le territoire remontent à 1958 et septembre 2002. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent, moyen et extrême. La commune a été déclarée en état de catastrophe naturelle en raison des dommages causés par les inondations et les coulées de boue en 1982, 1983, 1995, 1998, 2008 et 2015.
La commune est également vulnérable au risque de mouvements de terrains, principalement le retrait-gonflement des sols argileux. Cet aléa peut engendrer des dommages aux bâtiments en cas d'alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La cartographie de l'exposition du territoire national au retrait-gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM.
Afin de mieux appréhender le risque d'affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles présentes sur la commune. Par ailleurs, la commune de Gagnières est classée en zone 3 pour le risque radon, indiquant un potentiel significatif de ce gaz radioactif dans certaines parties du territoire communal.
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