Robiac-Rochessadoule, exposée à un climat méditerranéen, est traversée par la Cèze et deux autres cours d'eau. Nichée au cœur des Cévennes, cette commune se distingue par son patrimoine naturel exceptionnel. Elle abrite un site Natura 2000, les « hautes vallées de la Cèze et du Luech », ainsi qu'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Dès le Moyen Âge, les destinées de Robiac et Peyremale sont étroitement entrelacées. Sous l'Ancien Régime, Bessèges, aujourd'hui chef-lieu du canton, était un hameau de la paroisse de Robiac, scellant ainsi des liens historiques forts entre ces entités.
Robiac-Rochessadoule, commune rurale, compte 834 habitants en 2020, avec un sommet démographique atteint en 1881, totalisant 4 719 habitants. Intégrée à l'aire d'attraction d'Alès, ses habitants sont appelés les Robiacois et Rochessadoulois, ou encore les Robiacoises et Rochessadouloises.
Les communes limitrophes de Robiac-Rochessadoule sont Bessèges, Le Martinet, Molières-sur-Cèze, Peyremale, Portes, Saint-Florent-sur-Auzonnet et Saint-Jean-de-Valériscle.
En 2010, le climat de la commune est classifié comme méditerranéen franc, basé sur une analyse des données couvrant la période 1971-2000. Selon Météo-France en 2020, la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne, inscrite dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon. Cette région se caractérise par une pluviométrie faible en été, un excellent ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, une sécheresse persistante, des vents forts (40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne s'élève à 13,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 287 mm, avec 7,8 jours de précipitations en janvier et 4 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située à La Grand-Combe à 11 km à vol d'oiseau, est de 13,7 °C, avec un cumul annuel moyen de précipitations de 1 414,0 mm. Les projections climatiques pour 2050, basées sur divers scénarios d'émissions de gaz à effet de serre, sont consultables sur le site dédié de Météo-France, publié en novembre 2022.
La préservation des espaces naturels et de leur biodiversité est grandement assurée par la protection réglementaire, représentant le mode d'intervention le plus robuste. Dans ce contexte, la commune s'inscrit dans l'aire d'adhésion du Parc national des Cévennes. Fondé en 1967, ce parc national englobe un territoire de moyenne montagne composé de cinq entités géographiques distinctes : le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles, ainsi que le piémont cévenol.
La commune est également intégrée à la zone de transition des Cévennes, une étendue de 116 032 hectares reconnue comme réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985. Cette zone se caractérise par une mosaïque de milieux naturels abritant une biodiversité exceptionnelle, comptant 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, en plus d'une multitude de mousses, lichens et champignons.
Le réseau Natura 2000, un réseau écologique européen dédié aux sites naturels d'intérêt écologique, est élaboré à partir des directives habitats et oiseaux. Il est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Sur la commune, un site Natura 2000 a été désigné au titre de la directive habitats : les « hautes vallées de la Cèze et du Luech », s'étendant sur une superficie de 12 680 hectares, correspondant à la partie amont du bassin versant de la Cèze. Cette zone se distingue par son patrimoine naturel remarquable, abritant quatre espèces piscicoles notables : l'écrevisse à pattes blanches, le castor, la loutre et le barbeau méridional, ainsi que cinq habitats d'intérêt communautaire d'origine.
Zones Naturelles d'Intérêt Écologique, Faunistique et FloristiqueL'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) vise à couvrir les zones les plus pertinentes sur le plan écologique. Cet inventaire contribue principalement à améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et à fournir aux décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.
Sur la commune, une ZNIEFF de type 2 est répertoriée : le « cours moyen de la Cèze » (648 hectares), englobant 16 communes du département.
Située dans la catégorie des communes peu ou très peu denses selon la grille communale de densité de l'Insee, Robiac-Rochessadoule se caractérise par son cadre rural.
En outre, la commune fait partie intégrante de l'aire d'attraction d'Alès, où elle occupe une position au sein de la couronne, regroupant 64 communes au total. Cette aire est classifiée parmi celles comprenant une population de 50 000 à moins de 200 000 habitants.
L'analyse de l'occupation des sols de la commune, issue de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), dévoile une prédominance marquée des forêts et milieux semi-naturels, représentant 91,3 % de la superficie en 2018. Bien que cette proportion ait légèrement diminué par rapport à 1990 (94,4 %), la répartition détaillée en 2018 se décompose ainsi : forêts (61,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (29,7 %), zones urbanisées (8,7 %). L'évolution de l'occupation des sols et des infrastructures peut être observée à travers différentes représentations cartographiques historiques, telles que la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866), et les cartes ou photos aériennes de l'IGN de la période actuelle (1950 à aujourd'hui).
La commune de Robiac-Rochessadoule se trouve exposée à divers aléas naturels, incluant les phénomènes météorologiques tels que tempêtes, orages, neige, grand froid, canicule, sécheresse, ainsi que les risques d'inondations, de feux de forêts, de mouvements de terrains et de séisme (sismicité faible). Un risque technologique, lié à la rupture d'un barrage, ainsi qu'un risque particulier, le risque de radon, sont également présents. Le BRGM propose un site permettant d'évaluer rapidement les risques liés à un bien en utilisant son adresse ou le numéro de sa parcelle.
Des parties du territoire communal sont susceptibles d'être affectées par le risque d'inondation, que ce soit par le débordement de cours d'eau ou par une crue torrentielle, notamment la Cèze. La commune a déjà été reconnue en état de catastrophe naturelle en raison des dommages causés par les inondations et les coulées de boue en 1982, 1983, 1995, 1998, 2002, 2008, 2014 et 2015.
Le risque de mouvements de terrains, principalement lié au retrait-gonflement des sols argileux, rend la commune vulnérable. Ce phénomène peut causer des dommages importants aux bâtiments en cas d'alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Sur les 362 bâtiments recensés en 2019, 56 % sont en aléa moyen ou fort, comparé à 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie détaillée de l'exposition du territoire national au retrait-gonflement des sols argileux est accessible sur le site du BRGM.
Pour mieux appréhender le risque d'affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines offre une localisation précise de celles situées sur la commune.
La commune se trouve en aval du barrage de Sénéchas, classé en catégorie A et doté d'un Plan Particulier d'Intervention (PPI). À ce titre, elle est exposée à l'onde de submersion consécutive à la rupture potentielle de cet ouvrage.
Dans diverses parties du territoire national, l'accumulation de radon dans certains logements ou locaux peut constituer une source significative d'exposition aux rayonnements ionisants. Robiac-Rochessadoule est classée en zone 3, indiquant un potentiel radon significatif, selon la classification de 2018.
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