La Vernarède, une commune nichée au cœur des Cévennes et exposée à un climat méditerranéen, dévoile un panorama naturel d'exception, façonné par le ruisseau de Broussous qui la traverse. Au sein de ce cadre unique, la commune se distingue par la préservation de son patrimoine naturel, notamment en tant que site Natura 2000 des « hautes vallées de la Cèze et du Luech ».
La Vernarède, commune rurale, a connu une évolution démographique marquée au fil des décennies. En 2020, elle abrite une population de 347 habitants, témoignant d'une transition démographique depuis son pic de population atteint en 1876, avec 3 894 habitants. Intégrée dans l'aire d'attraction d'Alès, ses habitants se dénomment les Vernarédois ou Vernarédoises, participant ainsi à la richesse culturelle locale.
En 2010, une étude basée sur les données de 1971-2000 révèle un climat méditerranéen franc qui caractérise la commune. Cependant, selon la typologie climatique de Météo-France émise en 2020, La Vernarède est désormais exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne, s'inscrivant dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon. Ce climat se distingue par une pluviométrie modérée en été, un ensoleillement généreux (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air extrêmement sec en été, une sécheresse persistante toutes saisons confondues, des vents forts (40 à 50 % de vents > 5 m/s), et une faible occurrence de brouillards.
Au cours de la période 1971-2000, La Vernarède affiche une température annuelle moyenne de 12,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations s'établit à 1 302 mm, avec 8,1 jours de précipitations en janvier et 4,1 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle, observée sur la station météorologique la plus proche à Génolhac (à 8 km à vol d'oiseau), est de 13,2 °C, avec un cumul annuel moyen de précipitations de 1 692,5 mm.
Pour anticiper les évolutions climatiques à l'horizon 2050, Météo-France propose des projections basées sur différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre, consultables sur un site dédié publié en novembre 2022. Ces données contribuent à une meilleure compréhension des futurs paramètres climatiques de la commune.
La préservation des espaces naturels exceptionnels et de leur biodiversité associée repose principalement sur l'application de mesures réglementaires, constituant ainsi le moyen d'intervention le plus robuste.
La commune en question s'inscrit dans la zone de transition des Cévennes, un territoire de 116 032 hectares désigné réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985. Cette reconnaissance découle de la mosaïque de milieux naturels qui le compose, abritant une biodiversité remarquable. Avec pas moins de 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, sans oublier les innombrables mousses, lichens, et champignons, ce territoire se distingue par sa richesse biologique.
Le réseau Natura 2000, un réseau écologique européen élaboré conformément aux directives habitats et oiseaux, se matérialise par des zones spéciales de conservation (ZSC) et des zones de protection spéciale (ZPS). Sur la commune, un site Natura 2000 a été identifié en vertu de la directive habitats : les « hautes vallées de la Cèze et du Luech », couvrant une superficie de 12 680 hectares, correspondant à la partie amont du bassin versant de la Cèze. Cette zone remarquable présente un patrimoine naturel distinct, comprenant quatre espèces piscicoles notables : l'écrevisse à pattes blanches, le castor, la loutre, et le barbeau méridional, ainsi que cinq habitats d'intérêt communautaire.
La Vernarède, en tant que commune rurale, se classe parmi les communes peu ou très peu denses selon la grille communale de densité de l'Insee.
Par ailleurs, elle fait partie de l'aire d'attraction d'Alès, où elle occupe une position au sein de la couronne. Cette aire, regroupant 64 communes, est classée parmi les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants.
L'occupation des sols, comme révélé par la base de données européenne Corine Land Cover (CLC), témoigne d'une prédominance des forêts et milieux semi-naturels, représentant 91,7 % en 2018, bien que cela marque une diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 se subdivise en forêts (80,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11 %), et zones agricoles hétérogènes (8,3 %). L'évolution de l'occupation des sols et des infrastructures peut être observée à travers différentes représentations cartographiques du territoire, de la carte de Cassini (XVIIIe siècle) à la carte d'état-major (1820-1866), ainsi que les cartes ou photos aériennes de l'IGN couvrant la période actuelle (1950 à nos jours).
Le territoire de la commune de La Vernarède est exposé à divers aléas naturels, englobant les événements météorologiques tels que tempêtes, orages, neige, grand froid, canicule, et sécheresse, ainsi que les inondations, les feux de forêts, les mouvements de terrains, et le risque sismique caractérisé par une sismicité faible. Une évaluation simplifiée des risques, basée sur l'adresse ou le numéro de parcelle, peut être réalisée grâce à un site publié par le BRGM.
Certaines zones du territoire communal peuvent être touchées par le risque d'inondation, résultant du débordement des cours d'eau. La commune a déjà été déclarée en état de catastrophe naturelle suite aux dommages causés par les inondations et les coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1995, et 2008.
La Vernarède est vulnérable au risque de mouvements de terrains, principalement lié au retrait-gonflement des sols argileux. Ce phénomène peut engendrer d'importants dommages aux structures lors d'alternances de périodes de sécheresse et de pluie. Sur les 230 bâtiments recensés en 2019, aucun n'est exposé à un aléa moyen ou fort, représentant 0 % de la superficie communale, comparé à 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie détaillée de l'exposition au retrait-gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM.
Pour mieux appréhender le risque d'affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles présentes sur la commune. En ce qui concerne les mouvements de terrains, la commune a été déclarée en état de catastrophe naturelle en raison des dommages causés par la sécheresse en 2017 et par des mouvements de terrain en 1983.
Sur plusieurs parties du territoire national, l'accumulation de radon dans certains logements ou locaux peut constituer une source significative d'exposition aux rayonnements ionisants. La Vernarède est classée en zone 3, indiquant un potentiel radon significatif, selon la classification de 2018.
La commune de La Vernarède trouve son origine dans la demande de création formulée par la Société anonyme de l'éclairage au gaz et des Hauts Fourneaux et Fonderies de Marseille, ainsi que des Mines de Portes et Sénéchas. L'acte de fondation, daté du 29 novembre 1869, installe le Conseil municipal le 2 mai 1870, avec M. Roussellier, directeur de la Société exploitant les Mines, à la tête de la mairie. La population recensée en 1869 était de 3 005 habitants. La Vernarède fut érigée à partir de parcelles de Chambon (Gard) et de Portes (Gard). Cette ville éphémère, qui a accueilli jusqu'à 4 000 habitants, a été le lieu de résidence des ouvriers de la Compagnie minière de Portes et Sénéchas, exploitant le charbon sur le territoire. Fondée en 1854 par le financier Jules Isaac Mirès (1809-1871), la Compagnie s'intégra dans la Société de l'éclairage au Gaz, des fonderies et hauts fourneaux de Marseille. La gestion ultérieure par Samson Jordan (1831-1900) conféra à l'entreprise un grand développement. Malgré la qualité exceptionnelle du charbon de Portes, alimentant la marine impériale et nationale, des difficultés au XXe siècle et des luttes sociales incessantes entraînèrent le déclin de la Compagnie jusqu'à sa nationalisation en 1946, et l'abandon total de l'exploitation en 1956.
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