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Notre plan d'action

Études déjà réalisées :

L'école des mines d'Alès a réalisé une étude « Développement d'une méthode de hiérarchisation des travaux de confortement des ruisseaux couverts prenant en compte les enjeux du territoire et les risques associés. »

A la lecture de l'étude on découvre que la plupart des ruisseaux couverts sont très mal localisés et que leur parcourt souterrain est totalement inconnu. De ce tracé découle les zones tampon de 50 et 100 m qui englobent les batiments et infrastructures diverses à proximité. Selon le tracé réel de chaque ruisseau couvert ces zones tampon vont obligatoirement évoluer et ce sont probablement ces zones qui permettront d'alimenter plus tard le plan d'urbanisme de chaque commune minière.

C'est pour ces raisons que l'intervention d'un Géomètre-Expert est nécessaire dans le cadre des études à réaliser avec pour but la géolocalisation des ouvrages, déterminer leur tracé souterrain, le situer par rapport à la surface, faire ressortir les différents désordres avec les nouvelles technologies de relevés topographiques en 3D. Il ressort des différentes études que la quasi-totalité des ouvrages ont des désordres importants.

Première phase de hiérarchisation des travaux :

L'étude montre qu'un tiers des ruisseaux couverts intersectent des zones d'habitat dense et 20% une zone d'habitat résidentiel. Au total, plus de la moitié des ruisseaux couverts présentent ainsi des risques pour les habitations situées au-dessus.

Elle a montré également que, globalement les ouvrages ont été correctement dimensionnés pour les crues cévenoles. Les risques sont essentiellement liés à une éventuelle obstruction par un embâcle ou un effondrement interne de la voûte du ruisseau couvert, le cas échéant suivi de la rupture du bouchon.

L'étude de l'Ecole des Mines d'Alès a pris en compte dans la note de hiérarchisation, l'état des ouvrages, afin d'aboutir à une note globale.

Ce calcul d'un indice global de risque a également donné lieu à une note attribuée à chacun des 70 ruisseaux couverts. 5 classes ont été définies qui permettent de distinguer les ouvrages comportant des risques faibles (classe 01) à très fort (classe 05). Il convient d'être prudent dans l'utilisation de cette hiérarchisation, compte tenu des incertitudes sur l'état des ouvrages non visités et du positionnement incertain de ceux-ci.

Définition du risque :

La définition du risque diffère selon les auteurs. On peut définir le risque comme la probabilité de conséquences préjudiciables ou de pertes (décès, blessures, activité économique perturbée ou environnement endommagé) résultant de la combinaison entre des aléas d'origine naturelle ou anthropique, et des conditions de vulnérabilité.
Le risque est généralement défini de la façon suivante : risque = aléa x vulnérabilité.

Identification des enjeux :

5 catégories d'enjeux constitués d'installations critiques doivent être considérés dans l'analyse de la vulnérabilité :

Détermination des critères relatifs aux aléas :

L'AFTES (Association Française de Travaux En Souterrain) en 2005 propose un catalogue des désordres en ouvrages souterrains, consacré aux tunnels revêtus. Cinquante désordres qui affectent les tunnels y sont décrits et les conséquences potentielles de ces désordres y sont présentées.

Dans son étude Thibault JEANNIN présente les principaux désordres qui s'organisent ainsi :

Les désordres liés à l'altération des matériaux constitutifs des revêtements :

Les désordres qui affectent la structure et la géométrie de l'ouvrage :

Les désordres d'origine hydraulique :

Géolocalisation des ouvrages :

L'étude conduite par GEODERIS en 2007 a permis de géolocaliser approximativement chacun des ouvrages. Des écarts pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres ont cependant été constatés au niveau des entrées et des sorties d'ouvrages d'où l'intérêt de prévoir la localisation précise des ruisseaux couverts dans les prochaines études.

Sur la vue aérienne de la commune de BESSEGES plusieurs ruisseaux couverts ont été tracés, en rouge selon l'étude de l'Ecole des Mines d'Alès et en bleu selon l'étude de Géodéris. (Du haut vers le bas : ruisseaux couverts Les grottes 1 et 2, La Cantonnade, La Forge, St François – St Yllide, Puits de Robiac). Comme on peut le constater des différences non négligeables sont visibles non seulement sur le tracé mais également sur la liaison entre les entrées et les sorties.

Bilan des désordres observés :

La campagne de mesures menée pendant l'été 2017 sur 29 ruisseaux couverts a permis de réaliser 2894 relevés. Ces relevés ont été inclus dans une base de données et sont répartis de la manière suivante :

Tous les ouvrages visités présentent au moins un désordre. En considérant la totalité des désordres relevés, il y a en moyenne un désordre tous les 8 m. La longueur moyenne constatée d'un désordre est de 3,70m, cela signifie que la longueur cumulée des désordres est équivalente à la moitié de la longueur totale des ouvrages visités.
On peut constater sur la figure suivante que les fissures et les chutes de moellons représentent plus de la moitié des désordres constatés. Les autres désordres sont distribués de manière assez homogène.

Ruisseaux couverts à étudier :

45 ruisseaux couverts recensés.

A noter : sur la commune de BESSEGES le nombre d'ouvrages varie par rapport aux études. Le ruisseau de La Forge comporte trois tronçons supplémentaires situés en amont en pleine montagne et numérotés de 1 à 3.

Traitement des ouvrages en 3D :

Concernant les études déjà réalisées nous disposons de nombreux éléments, notamment celles de l'IMT d'Alès ainsi que l'étude de Mr Thibault JANNIN maintenant disponible. A ce titre le cabinet RICHER, Géomètre-Expert, a finalisé son outil de relevé topographique en trois dimensions (3D) des ouvrages.
Il s'agit du système I-PARRC (Innovation – pour la Prévention et l'Anticipation des Risques des Ruisseaux Couverts).

Ce système a été conçu pour répondre à la problématique soulevée par les risques d'inondation liés aux ruisseaux couverts, en France, notamment dans la région d'Alés ou la ville de Lyon, et en Europe.
I – PARRC a été développé dans le cadre du projet collaboratif EREDOS (Evaluation, Réparation ciblée, Entretien Des Ouvrages Souterrains), qui rassemble des savoir-faire complémentaires et de haute technicité, grâce à la collaboration de l'Ecole des Mines d'Alés, LGEI et de BRL Ingénierie.

Ce système permet de modéliser en 3D le ruisseau couvert en surface et en souterrain, matérialisant ainsi une importante source de données pour mise à disposition d'informations complètes, variées et précises :

Le 28 Janvier 2020 le cabinet RICHER a présenté son matériel en détaillant ses possibilités à Mr Le Sous-Préfet, aux représentants du SIVU, à Mr le Président de la Communauté de Commune Cèze Cévennes ainsi que quelques personnalités en mairie de Robiac-Rochessadoule.

Programme d'études à réaliser :

Dans la plupart des études réalisées sur les ruisseaux couverts, on constate que pour la quasi- totalité leur géolocalisation est imprécise. A cela s’ajoute le fait que bien souvent on ignore leur tracé exact, à quelle profondeur ils se situent et bien sûr dans quel état se trouve leur structure.

Dans un premier temps il sera donc nécessaire de faire intervenir un Géomètre-Expert avec pour mission de :
Géolocaliser chaque ruisseau couvert dans le système de coordonnées nationales (Lambert RGF93) et rattaché au Nivellement Général de la France (NGF-IGN69). Réaliser un relevé topographique en 3D, comme le permet la technologie de nos jours, de l’intérieur ainsi qu’en surface et aux abords de chaque ouvrage. Présenter un plan de chaque ouvrage avec la limite du cône d’effondrement afin de délimiter précisément la zone à risque d’effondrement. Présenter un plan de chaque ouvrage le localisant sur le plan cadastral.
Présenter éventuellement un plan avec zones de risques à 50 et 100m si nécessaire.
Déterminer le temps de travail pour réaliser ces opérations.
Déterminer un format informatique afin que chaque commune puisse disposer de tous les éléments sur les ruisseaux couverts les concernant. Il faudra également déterminer les conditions de mise à disposition de toutes ces données pour le bureau d’études ainsi que les photos à 360°.

Dans un deuxième temps un bureau d’études spécialisé devra, à l’aide des relevés en 3D du Géomètre-Expert, réaliser les études suivantes : Localiser les divers désordres intérieurs pour chaque ruisseau couvert.
Déterminer les travaux à réaliser. Proposer diverses solutions de travaux à réaliser lorsque cela sera possible.
Déterminer les éventuels travaux de confortement pour les murs à proximité directe des ouvrages en amont ou en aval. Déterminer les éventuels travaux à réaliser au-dessus des ouvrages constitués de terril ou à proximité directe en amont ou en aval. Faire la visite sur le terrain des ouvrages qui présentent une particularité.
Déterminer le temps de travail pour réaliser les études.
Déterminer le degré d’urgence de réalisation des travaux.
Déterminer les enjeux, les aléas et les risques pour chaque ruisseau couvert avec leur hiérarchisation concernant le risque d’inondation par surverse en amont et le risque important d’inondation en aval. Réaliser l’Analyse Multi-Critères (AMC) qui englobe l’analyse coûts-bénéfices (ACB) pour les ruisseaux couverts les plus sensibles. Présenter diverses solutions chiffrées et priorisées pour alimenter le PAPI et choix des travaux à réaliser. Etudier la nécessité de créer des barrages d’atterrissement en amont des ouvrages ou des pièges à embâcles.

Dans un troisième temps un bureau spécialisé en travaux souterrains devra, à l’aide du diagnostic du bureau d’études précédent : Déterminer le coût des travaux à réaliser pour chaque ruisseau couvert.
Déterminer la durée estimée des travaux à réaliser.
Rédiger un avant-projet des travaux à conduire et établissement d’un planning.

En ce qui concerne les études sur les enjeux, les aléas et les risques dont nous disposons avec les études de l’Ecole des Mines d’Alès et de celle de Mr Thibaut JEANNIN nous aurons besoin d’affiner ces données notamment pour les ouvrages situés en milieu urbain et en fonction de leur tracé réel.

Ces études ont été réalisées de façon généraliste, sur un peu plus de la moitié des ouvrages existants mais seulement sur quelques tronçons. C’est pour cela qu’il est demandé au bureau d’études d’affiner pour chaque ouvrage les enjeux, les aléas et les risques d’effondrement et d’inondation par surverse en amont et le risque important d’inondation en aval suite à la rupture brutale du bouchon dans le ruisseau couvert.

Selon l’étude de l’école des Mines d’Alès le montant global des travaux pour les 70 ruisseaux couverts situés sur les 15 communes minières se situerait dans une fourchette prévisionnelle basse de l’ordre de 36 000 K€ et haute de l’ordre de 73 000 K€.

Le montant des travaux des ruisseaux couverts situés sur les communes adhérentes au SIVU se situerait dans une fourchette basse de l’ordre de 19 000 K€ et haute de l’ordre de 38 000 K€ pour l’ensemble des communes qui portent le projet. Ces chiffres sont à prendre avec précaution car ils ont été calculés de façon statistique.

Rédaction des avant-projets :

Les avant-projets comprennent l’étude de plusieurs scénarios de confortement des ruisseaux couverts, s’appuyant sur les AMC et les résultats des bureaux d’études.
Dans le rapport final de l’étude de l’Ecole des Mines d’Alès, on trouve le tableau de classement des notes globales des risques (page 48 dans le rapport) pour l’ensemble des ruisseaux couverts. Ce sont les 20 premiers RC qui devraient faire l’objet d’un avant-projet. (Teintés en rouge, orange et jaune dans le tableau).
Le montant des travaux prévus dans l’étude de l’EMA serait de l’ordre de 22 022 K€ en fourchette basse pour ces 20 ruisseaux incluant les RC de communes adhérentes et non adhérentes au SIVU. Le montant des travaux des 13 RC concernés par les communes adhérentes au SIVU serait de l’ordre de 10 286 K€ en fourchette basse.
Le montant des études avant-projet est estimé à 500 K€ soit 5 % du montant des travaux incluant le choix des travaux retenus, la priorisation des travaux retenus, le cahier des charges des travaux à réaliser.